Ce fonds témoigne de la vie personnelle et professionnelle de Joseph Beaudry, prêtre séculier qui fit sa marque à la paroisse Sainte-Victoire de Sorel. Le fonds contient plusieurs documents financiers, dont des factures, des relevés de comptes et même une lettre de sollicitation d’argent de la Railway Signal Company of Canada. On trouve aussi un dossier sur le règlement de la succession de l’abbé Joseph Beaudry, comprenant une liste de ses biens matériels, des factures et des règlements financiers.

Ce fonds témoigne de la vie quotidienne au Séminaire de Saint-Hyacinthe et de l’implication d’un des professeurs les plus appréciés de ses élèves au XIXe siècle. Outre les précieuses chroniques du Séminaire de Saint-Hyacinthe de 1849 à 1897, le fonds contient des notes de cours, des pièces de théâtre, des sermons et réflexions à caractère religieux et de la correspondance. Parmi celle-ci, on retrouve de touchantes lettres de ses collègues d’études au Séminaire qui sont témoins des rébellions de 1837 à 1839, tels Jacques LeMoyne de Martigny, Isaac Marchesseau et Lactance Papineau. On trouve aussi des lettres de Louis-Antoine Dessaulles, Michel Quintal, curé de Saint-Damase, Honoré Mercier et Mgr Alexandre Taschereau, ainsi que plusieurs communications avec d’anciens élèves du Séminaire qui ont fait leur marque dans la société, dont Thomas-Alfred Bernier qui œuvre au Manitoba et Oscar Dunn, qui lui dédicace un exemplaire de son «Glossaire franco-canadien et vocabulaire de locutions vicieuses usitées au Canada». Finalement, son intelligence est appréciée par le monde du journalisme et Joseph-Édouard Cauchon le sollicitera à quelques reprises pour avoir son opinion sur le système scolaire et la politique. Mais Tétreau préférera s’impliquer plus discrètement en économie sociale et sera derrière plusieurs projets initiés par ses anciens élèves.