Ce fonds témoigne de la vie d’un médecin dont la sensibilité s’exprime à travers l’art, dès ses années d’études au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Suivant les traces de son père et de deux de ses frères (Jean et Jules), il pratique la médecine à Saint-Hyacinthe et particulièrement la chirurgie à l’ancien et au nouvel Hôpital Saint-Charles. Nommé coroner en 1937, il aura la lourde tâche d’enquêter sur l’incendie du Collège du Sacré-Cœur en janvier 1938, où 46 personnes ont perdu la vie, dont 41 enfants. L’année suivante, il démissionne de son poste et retourne à son premier mandat de médecin et chirurgien. À partir de 1957, il œuvre au sein de La Survivance compagnie d’assurance-vie et y demeurera durant plus de 25 ans. En parallèle, il développe son goût pour la peinture et s’illustre lors d’expositions à Saint-Hyacinthe et ailleurs au Canada, notamment au sein du Physician’s Art Salon où ses toiles sont primées et publiées dans des calendriers et une revue produite par The American Physicians Art Association. Apprécié par la population maskoutaine, il exposera à plusieurs reprises à Saint-Hyacinthe, non seulement dans sa clinique privée mais également au Séminaire de Saint-Hyacinthe et à l’Hôpital Honoré-Mercier. À partir des années 1940, il consacre ses vacances d’été à la pêche en louant un chalet (qu’il achètera plus tard), avec ses frères et sœurs, situé à Notre-Dame-de-Pontmain, près de Mont-Laurier. Le fonds contient surtout des documents personnels et financiers de Paul Morin ainsi que des témoignages de ses relations avec les membres de sa famille, y compris une intéressante documentation professionnelle de son grand-père maternel, le médecin Charles Lescault qui œuvra à Saint-Charles-sur-Richelieu durant le dernier tiers du XIXe siècle. Quelques documents nous permettent de mieux saisir la pratique médicale du Dr Paul Morin, notamment durant la courte période où il fut coroner. Une série sur les arts témoigne de son talent indéniable en dessin, notamment lors d’un exercice amusant de caricatures de ses confrères de classe de rhétorique, où on reconnaît le ténor Paul Dufault. On trouve aussi des croquis, dessins et des dossiers présentant les différentes expositions auxquelles il a participé. Finalement, on retrouve un touchant journal de vacances au chalet de Pontmain ainsi qu’un carnet des visiteurs, complétés au fil des années de fréquentation durant plus de 25 ans. Les nombreuses photographies nous permettent de voir les membres de la famille Morin qui ont gravité autour de Paul Morin durant son enfance à Saint-Jude jusqu’à la retraite à Saint-Hyacinthe et même au chalet de Pontmain, ainsi que des portraits des familles Lescault et Connell qui, malheureusement, ne sont pas toutes identifiées. On trouve aussi des photographies de la vie professionnelle du Dr Paul Morin, dont l’hôpital Saint-Charles de Saint-Hyacinthe et quelques événements mondains dans le cadre des activités de La Survivance. De plus, on retrouve quelques photographies des toiles de Paul Morin, peintre.
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CA CHSH CH080
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Fonds
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1811-1985